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"Miroir des excès et des manques de son époque, l'histoire des hôtels s'avère inséparable de l'histoire des sociétés et chacun d'entre-eux depuis sa construction, ses remaniements, ses changements de destination et parfois sa destruction correspond à un moment clé du passé ou de l'avenir qu'il domine de ses ors. Car le destin d'un hôtel ne lui appartient jamais en propre. Crises économiques, guerres, progrès industriels, mode et concurrence en font la proie d'un monde changeant où son arrogance en fait une incontournable cible. Car rien n'est plus fragile qu'un palace dont l'économie ne peut résister à la moindre crise, d'autant qu'à l'instar des casinos ils se démodent aussi vite que les robes en taffetas". ( Bruno Delarue-"Les bains de mer sur les côtes françaises" p 78- ed Terre en vue).

CONSTRUCTION


Le choix de Marcel Oudin, architecte parisien réputé et spécialiste du béton armé, est sans doute lié au fait qu’il a déjà travaillé à plusieurs reprises pour les Hennessy, en modernisant, entre autre, leurs chais de Cognac, mais également à son implantation à Dinard, avec une agence d 'architecture au 6 de l’avenue Édouard VII et à « la Fourberie » où il possédait une maison.


Jean Hennessy 1874-1944


Marcel Oudin, étudiant aux Arts Déco vers 1900,
second en partant de la gauche








Plaque de signature de Marcel Oudin apposée
sur l'hôtel Massilia à Paris (1912)



Entrée de l'agence d'architecture
de Marcel Oudin à Dinard
au 6 de l'actuelle avenue Edouard VII

Marcel Oudin appartient à la génération des architectes qui conçoivent l’architecture d’un bâtiment dans sa globalité. Cela signifie que les intérieurs et les extérieurs forment un tout indissociable pensés par eux seuls. Le Gallic Hôtel est l’archétype de ce concept architectural. Marcel Oudin cherchera, par exemple, tant par le cloisonnement intérieur des locaux communs du rez-de-chaussée, au moyen de panneaux vitrés, que par la disposition des façades « en gradin » sur la mer et en « paravent » sur le boulevard Féart, à capter en permanence la lumière, d’une plage exposée à la belle, mais difficile lumière du nord.


Plan relevé par Alexis Daniel en 1948 pour le lotissement. 
Les chambres sont encore dans leur disposition d'origine. 
(source : archives de la copropriété "Le Gallic")


La démolition de la villa « Bois Fleury » est entreprise en avril 1926 et l'hôtel inauguré le 4 juin 1927. L'immeuble est construit sur une ossature en poutrelles de  ciment armé, il n'a aucun murs porteurs. C'est le recours à cette technique qui est une première dans la région, mais qu'utilisent  déjà, depuis le début du siècle, des architectes comme Auguste Perret, qui explique la rapidité de son édification.

L’inauguration, suivie d'un déjeuner de 200 couverts, se fera en grande pompe en présence du maire Paul Crolard qui avait défendu le projet.
Des fêtes ininterrompues, durant lesquels se succéderont, galas, banquets, "fête fleurie", élection de Miss, relatés par toute la presse locale, se dérouleront du 4 au 11 juin 1927.

 

Étiquette de valise
(source : collection particulière)
Vue en 1927 lors de l'inauguration
(source : collection particulière)



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