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"Miroir des excès et des manques de son époque, l'histoire des hôtels s'avère inséparable de l'histoire des sociétés et chacun d'entre-eux depuis sa construction, ses remaniements, ses changements de destination et parfois sa destruction correspond à un moment clé du passé ou de l'avenir qu'il domine de ses ors. Car le destin d'un hôtel ne lui appartient jamais en propre. Crises économiques, guerres, progrès industriels, mode et concurrence en font la proie d'un monde changeant où son arrogance en fait une incontournable cible. Car rien n'est plus fragile qu'un palace dont l'économie ne peut résister à la moindre crise, d'autant qu'à l'instar des casinos ils se démodent aussi vite que les robes en taffetas". ( Bruno Delarue-"Les bains de mer sur les côtes françaises" p 78- ed Terre en vue).

EMMENAGEMENTS INTERIEURS (5)

LE SOUS-SOL


Ce sous sol comprenait entre autre une salle à manger pour le personnel, des locaux tels que la chaufferie, la cave, la buanderie, la lingerie et onze chambres réservées au personnel de l'hôtel. Ce dernier disposait de douches communes, installations fort rares à l'époque pour les personnels d’hôtel et de WC.

Plan général du sous sol du Gallic Hôtel relevé par Emile Guisnel vers 1940
 (source: Archives départementales d'Ile et Vilaine)
Vue des chaudières du Gallic Hôtel. A droite se trouvaient posés sur une armature métallique une série de ballons d'eau chaude (source : collection Henri Fermin)

Ces sous sol sont un « lieu de mémoire » de l’histoire de Dinard. Mémoire heureuse des années 30, durant lesquelles le personnel de l’hôtel couvrit les murs des couloirs de graffitis (voir l’article du numéro de l’Express du 30 août 2010, intitulé « Gallic hôtel, l’histoire en graffitis »). 



Graffitis réalisés par le personnel de l'hôtel 
dans les sous-sols entre 1927 et 1939
(source : photo P Viger) 

Mémoire douloureuse, celle de l’Occupation. Ces sous sols qui portent encore leurs inscriptions à la craie, en caractères gothiques allemands, furent prolongés par un vaste abri antiaérien (situé sous l’office du tourisme) constitué par le comblement des pilotis de la rotonde et le creusement du sol. 





Graffitis et inscriptions réalisés entre 1939 et 1944 
 (source : photo P Viger) 

C’est dans cet abri, que Monsieur Doury, faisant office de maire, installa  le 8 août 1944, la mairie provisoire où une unique secrétaire continua de tenir sans interruption, le registre d'état civil sur un simple cahier d'écolier. C'est également dans ce lieu qu'environs 200 dinardais, encore présents lors de la Libération de leur ville, attendirent la fin heureuse de leur calvaire.

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